En ce premier quart du xxie siècle (déjà presqu’épuisé...) il est courant que l’on se satisfasse à l’envi de nos supériorités « techniques », puisqu’aussi bien les « technologiques » ne sont qu’un anglicisme qui n’a rien d’étymo-logique... Et passé ce règlement de compte, à l’ascendance nettement (trop ?) francophile, il nous faut encore constater que nous nous reposons beaucoup trop sur nos lauriers, nous qui ne savons, au contraire des anciens, humainement conserver en l’état une charpente du xiiie siècle, sans la voir se consumer de feue [sic], en pleine capitale du pays, il y a moins de trois ans, et malgré, justement, toutes acquises nos techno-logies.
Ainsi en va-t-il de même pour toutes les transcriptions des textes anciens dans leurs numérisations contemporaines : il serait ridicule, vain, et condamnable de ne pas reconnaître la limitation de leur portée, le corsetage de leur forme, ce je-ne-sais-quoi qui, à chaque clic de souris, nous fait regretter l’odeur rance et presque pourrie du papier. Quand Roubo, Dom Bedos ou quelqu’Encyclopédiste que ce soit nous demandent, depuis chacune de leurs lignes de texte, d’aller voir à l’article machin, page truc, Figure bidule, Planche numérotée X ou Y, pour étayer, figurer, ou illustrer leur propos, la déférence que nous portons à leurs œuvres est telle, que la manipulation de leurs volumen, furent-ils reliés en codex, nous est aisée, portés que nous sommes par le ménagement que l’on accorde à ceux qui, avant nous, et avec infiniment moins de moyens, sont allés ― beaucoup ― plus loin que ce à quoi notre prétendue technologie prétend.
Ainsi en va-t-il de nos frustrations contemporaines ; de nos clics de souris, nous nous sentons tout-puissants, à moins d’être aussitôt alertés, si nous cédons décemment à l’honnêteté, par nos consciences éveillées de la limitation et de la pauvreté d’un tel sentiment. Il n’est pas ici mon propos de réfuter les avantages des textes numériques ; de ma part, ce serait clairement un comble. La capacité de faire une recherche purement textuelle et de jouer avec ce matériau digital n’a clairement pas d’égal dans l’histoire. La question qui se pose est donc de savoir comment « limiter les dégâts » pour qu’une transcription numérique d’un texte, qui n’a pas été conçu pour, ne restreigne pas l’assimilation de son contenu sous le prétexte, toujours fallacieux, que la technique ne peut s’adapter à l’Histoire.
Parce qu’il faut le souligner encore ici : l’écran, la fenêtre, la page web sont, clairement, une régression de la forme codex, la réduisant, tant bien que ― fort ― mal, au volumen, ce rouleau qu’il nous faut, toujours, re-dé-rouler, à longueur d’ascenseur de fenêtre, quand c’était, jadis, tellement plus simple d’effeuiller le codex (pas de marguerite entre-nous, je vous prie)... Puissent les lignes du présent post de blog témoigner de la réflexion de votre serviteur à la conscience de ses limitations.
Petits rappels webéiens à l’usage des peu initiés de ces choses.
Sur la toile mondiale, il est naturellement possible d’accéder directement à une image, via son URL. Ainsi, pour prendre un exemple, la Planche 94 possède une présentation sous Wikimedia-Commons qui répond à l’adresse URL :
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:A-J_Roubo_-_L%27Art_du_Menuisier_-_Planche_094.png
Mais ce n’est qu’une présentation ; pas le fichier graphique, au format PNG. Lui, répond à l’URL :
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/aa/A-J_Roubo_-_L%27Art_du_Menuisier_-_Planche_094.png
Par ailleurs, si on regarde l’URL de la page Wikipedia consacrée à A. J. Roubo (pour ne citer qu’elle comme autre exemple...)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9-Jacob_Roubo
on peut noter que ça n’est finalement qu’une simple page HTML, envoyée au navigateur « client », tout ce qu’il y a de plus classique. Mais le texte qu’elle contient possède aussi des « ancres » permettant de faire afficher automatiquement l’endroit précis de la page Web. Pour la biographie de notre menuisier, l’URL sera donc :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9-Jacob_Roubo#Biographie.
On notera sans peine que le séparateur est le caractère « # ».
Il existe d’autres séparateurs que l’on peut écrire dans une URL, afin de donner à la page appelée des valeurs spécifiques. Ainsi le point d’interrogation « ? » qui laisse entendre qu’une ou plusieurs variables vont suivre. Le caractère d’affectation est naturellement le signe « = » et, si les variables sont multiples, le séparateur entre elles est l’esperluette : « & ».
Gardons ces choses-là en tête pour, forcément, y revenir bientôt.
Une vieille histoire, jamais aboutie.
La transcription des textes anciens est pour moi une vieille histoire, un peu abandonnée sur les récifs de l’inintérêt général. On le sait, le texte de Roubo s’inscrit dans une collection placée sous les auspices de l’Académie Royale des Sciences : la fameuse Descriptions des arts et métiers. Inspiré par Colbert à partir de 1666, j’ai découvert cette somme au tout début de mon apprentissage avec le texte de Dom François Bédos de Celles. À l’époque, la reproduction anastatique du bénédictin coûtait environ un mois de salaire ; il fallait être furieusement passionné de son métier, de son apprentissage ou de son histoire pour y céder. Je crois que je l’étais assez... Quelques années plus tard, j’ai eu à faire à un directeur d’école qui en possédait trois exemplaires, superbement exposés dans une vitrine de son bureau, mais qui en retenait l’usage effectif aux apprentis que nous étions afin d’empêcher que nos doigts, forcément sales, puissent par trop entacher les pages de cette édition de luxe.
Telles sont les sociétés, finalement assez pauvres, qui préfèrent la chose représentée, bien proprement mise sous cloche, à la chose réelle, réellement acquise, c’est-à-dire qui n’est plus marchandable dans le désir qu’elle inpire (et le Savoir est de cet ordre). Si j’accorde sans le moindre souci qu’il faille prendre d’infinies précautions à manipuler une édition originale, aussi parce qu’elle est un témoignage physique d’une pensée, il reste que la pensée elle-même, c’est-à-dire le fond, me semble tout de même plus important que ce que les machines des xxe ou xxie siècles ont produit, purs objets industriels ne témoignant que fort peu d’humanité.
Et puis advint le Web ; j’ai su très tôt qu’à l’instar de l’Imprimerie, il pouvait être un moyen ; pas une finalité. Et, comme l’Imprimerie : une Révolution. S’extasier sur la puissance d’un clic m’ennuie autant qu’un directeur d’école qui faisait de la rétention d’information pour asseoir son tout petit pouvoir de gratte-papier ; c’est juste minable et sans le moindre intérêt. Ce qui m’importe, moi, c’est la prolongation d’un message, avec le plus de fidélité qu’il m’est possible de rapporter, aussi parce que j’ai toujours constaté que ce respect-là me procurait toujours plus de connaissances que si je m’en étais fait l’économie. Ce n’est donc pas une interprétation que l’acte de transcrire les textes anciens ; c’est la prolongation d’un héritage qui s’attache à ne pas retailler les joyaux de la couronne. Comme on ne travaille jamais que sur des copies, il ne faut pas hésiter à faire ― beaucoup ― d’essais, à renoncer à poursuivre un chemin s’il s’avère par trop impraticable. Mais ne jamais oublier, non plus, que tout essai, toute tentative, tout échec apporte toujours le fruit de leurs apprentissages : le savoir découle toujours de l’accumulation d’expériences ; donc aussi des échecs.
Ainsi furent mes premiers essais de transcriptions de textes anciens, en l’occurrence faits sur L’Art du Facteur d’Orgues. L’idée de pouvoir rendre les mots « figure 108 » comme un lien cliquable s’impose naturellement à tout transcripteur de ce genre de texte ; c’est même à tel point qu’on peut facilement considérer les auteurs des traités techniques du xviiie siècle comme les précurseurs de l’hypertexte. Il reste que sous cette forme, c’est extrêmement lourd à mettre en place, et ça n’est pas toujours adapté au propos du texte, notamment quand les Figures des Planches sont très grandes. Dans ce premier essai, il s’agit là de fichiers graphiques, uniques, et indépendants. Ainsi, pour prendre l’exemple de la Planche XV, il a été extrait les Figures et, toujours en suivant cet exemple, on peut accéder directement à celle numérotée 108 parce que votre serviteur a procédé à cette extraction pour « fabriquer » le bon fichier au format PNG. L’avantage est énorme : au format graphique, un texte ne peut quasiment pas être lié (ou alors c’est incroyablement complexe à programmer) ; il faut, pour cela, faire une transcription. Enfin, je n’ai pas compté le nombre total de Figures s’étalant sur toutes les 136 Planches du Moine et les 383 du Menuisier, mais on imagine bien que, dans tous les cas, c’est beaucoup...
Mais ce n’est pas la seule chose à considérer. Plus que le menuisier Roubo, le facteur d’orgues Dom Bedos avait tendance à penser son texte en petits modules indépendants (ce qui le rend très moderne). Graphiquement, les Figures des Planches du Moine sont aussi plus indépendantes les unes des autres que chez le Menuisier qui les pense souvent « en inter-relation ». Il est acquis que c’est, naturellement, une tendance ; qui souffre sans peine l’exception. Par exemple, la Planche 286 présente des Figures qui sont en rapport les unes aux autres. Les visualiser trop indépendamment, c’est être assuré de passer à côté de ces relations. Une Planche comme la numérotée 11 (un peu rabâchée par les Américains...) possède aussi la vue d’un atelier qui ne fait pas partie des Figures chiffrées. Voilà qui prouve que ce bon André-Jacob n’a pas prévu la visualisation de son œuvre sur un écran ; autant dire, même pas le confort électrique.
Il est acquis que même si le fichier PNG d’une Planche entière de Roubo est toujours un peu lourd à télécharger (bien que ce soit un point auquel je porte une attention quasi maniaque, en sachant pourquoi, à toujours aller vers le plus léger possible), une fois que ce téléchargement est fait, les caches des navigateurs font généralement très bien le travail. Ils vérifient juste que le fichier n’a pas changé sur le serveur distant, et comme c’est généralement le cas, s’évitent de re-télécharger un fichier qui se trouve dans leur cache. Il faut encore noter que je ne programme jamais rien sans l’optique que l’on puisse se passer de ce concept de serveur, téléchargeant l’entièreté du site et des fichiers qui le compose pour en jouir sans la moindre connexion.
Pour ce qui regarde la première planche de Roubo, sur le site que je lui dédie, son fichier PNG répond à l’URL :
http://roubo.art/planches/001/pl_001_R.png
et sa « présentation », à l’URL :
http://roubo.art/planches/001/index.htm
Il n’y a, apparemment, pas la moindre différence entre le premier cas (téléchargement direct d’un fichier au format PNG dans le navigateur), et le second (téléchargement d’une page HTML dans le navigateur qui, elle-même, affiche le fichier PNG), si ce n’est le zoom que fera sans doute votre navigateur dans le premier cas, aussitôt supprimé si vous cliquez en haut, à gauche de la Planche. Oui, mais ; forcément : la seconde URL utilisée comme tel ne présente pas le moindre intérêt. Par contre, ajouter une variable « fig » à « index.htm », séparée par le caractère « ? » laisse entendre que puisse poindre un divertissement du type de ceux appréciés dans les salons du xviiie siècle où l’on ne manquait jamais de s’extasier des merveilles :
http://roubo.art/planches/001/index.htm?fig=07
Le JavaScript programmé ici s’occupe non seulement de placer la Figure sous un « calque », légèrement transparent et de couleur papier, comme percé à l’endroit-même de la Figure, mais également de la centrer parfaitement sur la fenêtre qui la reçoit. Et ce centrage de Figure est entretenu même si on redimensionne la fenêtre. Plus encore : si la Figure appelée est trop large (cela se mesure en pixels relatifs à la fenêtre hébergeante), c’est alors la totalité de la Planche qui se dé-zoome pour adapter la Figure dans le cadre de sa fenêtre. Ce simple automatisme évite d’avoir à jouer de l’ascenseur de fenêtre pendant la lecture, ce qui offre, je crois, un confort non négligeable sachant que la lecture sur un écran est moins aisée que celle sur papier.
Dans certain cas, il peut être utile d’accéder à la Planche sans le calque transparent, par exemple pour télécharger le fichier graphique PNG. Il suffit de cliquer sur le calque et il disparaît ou réapparaît (mode bascule).
Ça n’est QUE la première section du premier chapitre de la Première Partie. Et je ne donne à voir cela, pour le moment et bien entendu, qu’à titre d’exemple ; pas forcément de finalité. Mais évidemment, je trouve cela joli, en tous cas pour les liens sur les Figures de petites tailles. Le zoom automatique prend son sens dans la Figure 27 qui, dans le cadre d’un écran normal et d’une visualisation sur un demi-écran, est en général trop large (pour cette Figure-ci, mais on peut envisager le problème se poser en hauteur). Dans ce cas-là et comme spécifié plus haut, c’est toute la Planche qui se dézoome pour placer la Figure appelée dans la fenêtre. Jouer à draguer la ligne verticale de séparation entre le texte et les Figures visualise assez bien ce que fait ce code, à chaque clic de souris.
Je n’ai fait les tests que sous Mozilla Firefox, Chromium, Brave et Opéra ; le tout uniquement dans un contexte GNU-Linux. Il est évident que ceci ne fonctionnera pas avec des versions trop anciennes de ces navigateurs. Par habitude (et même si rien n’est plus mauvais), j’ai tendance à privilégier Firefox ; aussi parce que c’est celui que j’utilise couramment et que, pour l’instant, c’est le seul avec lequel je suis arrivé à obtenir des ligatures typographiques que je juge correctes. Mais cela reste des détails ; je sais parfaitement que cela doit peu ou prou fonctionner sur d’autres systèmes tant j’ai porté de rigueur à l’écriture de ce code.
La navigation utilise la technique des Frames (cadres). Cette programmation est aussi décriée (depuis des lustres et pour des raisons qui défient LA Raison) que parfaitement adaptée, pour les petites Figures de planches, aux traités anciens tels que L’Art du Menuisier, extrêmement simple à mettre en place (c’est-à-dire, techniquement, programmer), permettant encore de modifier la ligne de démarcation sans que jamais le texte de gauche n’impose un ascenseur horizontal puisqu’il se remet toujours naturellement en page. Mais il reste acquis qu’il peut être désagréable de partager l’écran en deux, notamment pour les grandes Figures de Planches. Sous Firefox, il est possible de cliquer droit dans la partie du texte (cadre de gauche) et choisir « Ce cadre » / « Afficher ce cadre uniquement ». Comme cette option ne fait déjà plus partie des navigateurs Chrome, Brave ou Opera (et j’imagine du même ordre des navigateurs comme Safari), j’ai inclus la possibilité de passer en « Mode fenêtre » dans le menu de Sommaire.
À partir de ce moment, cliquer sur un lien de Figure va, la plupart du temps (cela se fixe dans les préférences du navigateur), ouvrir un nouvel onglet. Cet onglet, au sein-même du code HTML, est nommé. Cela implique que tous les liens des Figures se feront dans cet onglet précis et non pas, à chaque clic, sur un nouvel onglet.
Mais tous les navigateurs Web modernes permettent aujourd’hui de « détacher » un onglet dans une nouvelle fenêtre en le draguant hors de la barre d’onglets. Cela veut donc dire que, ceci fait, il est possible d’avoir deux fenêtres de navigateurs affichant distinctement les Planches (et, on l’a vu, leurs Figures) dans l’une, et le texte dans l’autre.
Et pour les gens qui, sur une même machine, possèdent deux écrans, l’un affichant la fenêtre de texte, l’autre celle des Planches, le plaisir évident de se retrouver, quand même, dans un contexte très proche du xviiie siècle qui séparait souvent la reliure des folios de texte avec celle des Planches, simplement parce que c’est la lecture en est facilité... Nous n’avons pas encore reconstitué numériquement l’odeur du papier ; juste utilisé les outils qui, aujourd’hui, nous sont offerts, je crois au mieux, par le truchement de quelques lignes de code.
Des s longs et autres germanisant.
Par ailleurs, si les s longs de la page vous rendent la lecture difficile, alors sachez que vous pouvez
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soit rajouter la mention « ?sLongs=1 » à l’URL appelante de la page (hors contexte de Frames).
-
soit aller dans le « Sommaire » de la page et cliquer sur « Bascule les s longs de la page en cours »
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soit passer par la combinaison de touche spéciale « accesskey »→« S », qui, sous Firefox GNU-Linux ou M$-Windows, se décline par [Alt] + [Majuscule] + [S].
Ce choix n’est pour le moment pas conservé d’une page à l’autre puisque c’est typiquement le genre de chose qui se mémorise dans un cookie. Ce genre de programmation viendra certainement ... plus tard... Dans tous les cas, la fonction JavaScript qui s’occupe de ce travail est incroyablement triviale. Cela me prouve, une fois de plus, qu’il est extrêmement facile de partir de la version ancienne, avec s longs, pour arriver à les placer courts sans pour autant leur enlever un marquage spécial, invisible, mais qui permet de revenir à l’original sans affecter les s courts originaux (par exemple pour les pluriels ou les apostrophes) qui, eux, ne doivent jamais être transformés.
Évidemment quand on aime on ne compte pas ; aussi cette traduction JavaScript s’occupe-t-elle aussi des s ligaturés que l’on nomme « eszett » outre-Rhin... Car non qu’il soit ici supposé que Roubo ait eu la moindre ascendance germanique, il est par contre notable que ce caractère typographique « ß » soit couramment utilisé pour gagner de la place dans certains titres de Planches, évidemment pour substituer « ss » ; et quitte à, peut-être, faire une faute d’orthographe dans le titre de la Planche 239... Ahr ! Wie schlecht is Daß !
Les manchettes.
En typographie, on appelle « manchette » une note écrite non pas en bas de page, mais dans la marge, faisant naturellement référence au texte puisque placé en exergue d’icelui. Dans tous le déroulé de son traité, Roubo spécifie systématiquement les Planches auxquelles il fait référence en manchette. Bien entendu, à chaque nouvelle page imprimée, il se trouve une redite de la manchette. Mais nous sommes dans un contexte de transcription en pages Web ; cette redite n’a donc aucun sens. Par contre, conserver la manchette, avec, évidemment, un lien sur le fichier graphique de la Planche, est une nécessité. Cela permet non seulement d’ouvrir le fichier PNG de la Planche entière mais aussi, de permettre l’accès à sa visualisation quand aucun appel de Figure ne s’y trouve (typiquement, la Planche 94). Les joies et les plaisirs des langages du Web (HTML, CSS et JavaScript, toujours eux) nous permettent de poser UNE manchette, et de la fixer dans la marge afin qu’elle s’adapte en fonction du défilé du texte. On aurait évidemment tort de s’en priver, même si je dois reconnaître que la programmation de cette joyeuseté n’est pas vraiment aisée pour quelqu’un comme moi dont ça n’est pas exactement la profession. Toutefois, ceci programmé, la mise en place des manchettes dans le texte est tout bonnement triviale puisqu’il suffit de poser une marque adéquate dans le code-même du texte pour que la manchette la repère systématiquement, quelle que soit la largeur du formatage (elle-même inhérente à celle de la fenêtre d’affichage).
Comme je n’ai traité que la première section du premier chapitre de la Première Partie, et que celle-ci ne fait référence qu’à la première Planche, j’ai naturellement eu recours à l’ineffable « Lorem ipsum », très connu des typographes, pour faire mes essais de manchettes (quand d’autres pourraient s’adonner aux effets de manches). En faisant défiler le texte du « Lorem ipsum », on voit bien que la manchette change de valeur à chaque passage de la mention : « Changement de Planche dans le texte ». Le lien est naturellement mis à jour. Ce n’est qu’un essai, mais il est, quand même, très joyeusement concluant.
Les lignes qui précèdent ne sont encore que l’illustration d’une réflexion et d’une maturation d’un projet qu’autre chose... Mais elles ont je crois le mérite de démontrer que la transcription des textes anciens au format numérique ne s’économisera jamais la réflexion éditoriale, celle-là qui, dans son humanité, ne peut souffrir le totalitarisme des automates.
Il est tout à fait acquis que cet essai est à destination d’un écran d’ordinateur, plutôt large, voire, on l’a vu, d’un ordinateur pourvu de deux écrans. Je crois assez peu à la lecture du Menuisier sur une tablette même si cela reste possible pour peu qu’on en dispose l’affichage en « mode paysage » et qu’elle ne soit pas de trop petite taille.
Enfin, et pour conclure momentanément, il semble que l’historique de la page de WikiMedia consacrée aux Planches de Roubo soit, depuis le 8 décembre dernier, témoin d’un apport que l’on croyait impossible à jamais. Les Planches relatives à la Première Partie sont en ligne dans leur totalité ; de même pour celles qui regardent la Troisième Section de la Troisième Partie.
Il y a, on le sait, 383 Planches dans le Traité. Et actuellement, sur WikiMedia, 191, exactement.
Encore un peu et l’on pourra prétendre avoir dépassé le traitement de la moitié...
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Matthieu | || || | _
Cosson | || || || | _
Jacquet | || || || || | _
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/ \-'~; /| The Organbuilder | /
/ __/~| /_| and his organ | /
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